Quel rapport peut-il y avoir entre les sprints des pros du Tour de France avec la progression du coureur amateur et du cyclosportif ? Le simple fait de sprinter peut permettre non seulement de conclure victorieusement une épreuve, mais aussi et surtout de progresser, quand on se donne la peine de sprinter régulièrement à l'entraînement.
Sprinter est un terme commun à plusieurs actions sur un vélo. Mais ce terme général décrit en fait des processus physiologiques qui entraînent des effets différents sur l’organisme, ou qui sont dépendants de plusieurs types de carburants. Bref, on parle de sprint lorsqu’il s’agit de décrire des qualités de finisseurs, quand le but est de franchir la ligne d’arrivée le premier, ou encore lorsqu’il s’agit de « piquer un sprint » pour boucher un trou, ou attaquer dans le haut d’une bosse. Même si l’on ne parle donc pas du même sprint, on se doute bien qu’aucune progression n’est possible dans ces phases critiques de la course ou d’une épreuve, sans un travail, voire un simple entretien des qualités nécessaires à l’entraînement. Et pourtant. Combien voit-on encore de cyclistes ne jamais participer aux joutes des pancartes lors des sorties en groupe, ou même « lever le cul de la selle » pour se secouer et réveiller un peu toutes les fibres endormies ? Même le cyclosportif pur et dur, adepte des longs parcours où l’endurance et la gestion de l’effort priment – deux notions a priori antinomiques avec l’idée même d’effort maximal sur une très courte distance – a tout à gagner à pratiquer ce genre d’exercice.
Minimum syndical
En plus des traditionnelles séances de train sur des parcours vallonnés, des quelques petites accélérations inopinées dans les bosses lors des sorties en groupe – ce qui contente encore les trois quarts des pratiquants au niveau de leur entrainement – le travail du sprint devrait être le minimum à s’imposer lorsqu’on souhaite progresser et atteindre les objectifs qu’on s’est fixés. Pourquoi ?
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Par Bruno Cavelier, photos : Scott Sports