En cette période de relâchement, il n’est pas facile de motiver les troupes pour entreprendre des sorties aussi productives qu’en pleine saison. A l’automne, les sorties sont parfois même moins intéressantes qu’en plein hiver… Alors, quelle attitude adopter face à la démotivation ambiante ?
Voici nos conseils pour ne pas perdre votre temps. Les sorties club de l’automne sont parfois pires que celles de l’hiver : pas de volume, pas d’intensité, pas de dénivelé, pas de contenus. Bref, elles peuvent laisser l’impression que vous perdez votre temps, un peu à l’image du marathonien qui irait s’entraîner… en marchant. Il existe toutefois des solutions.
Volume
Vous pouviez rouler 120 kilomètres ou davantage, le dimanche matin entre avril et août, tout en participant parfois à des cyclosportives. Et voilà que désormais, les sorties club ne dépassent plus les 3 heures…
Solution : vous pourriez aisément augmenter le kilométrage, de préférence en rallongeant après la partie « club ». Vous aurez ainsi tout le loisir de rouler plus fort, pour trancher avec l’absence d’intensité. C’est tout de même plus logique que d’attendre qu’il gèle pour penser à rallonger, non ?
Intensité
L’intensité vient également à manquer, les sorties club tournant déjà au mode PPP : plat, petit plateau. Si la fréquence cardiaque moyenne d’une sortie correspond à moins de 65% de votre fréquence cardiaque maximale, c’est un entrainement qui n’apporte rien, pire, elle est contre-productive puisqu’elle engendre un effet diesel.
Solution : si vous ne pouvez pas forcer tout un groupe à « rouler », vous pouvez aisément rouler devant lorsque le vent est défavorable, ou de ¾ face. De même, si vous accélérez un peu dans les bosses, il y aura toujours un partenaire pour « jouer » avec vous.
Objectifs
Après une belle saison bien remplis, les objectifs sont souvent absents, la récupération et la décompression étant au centre du débat.
Solution : bien sûr, il sera difficile d’inclure une séance de PMA au sein d’une sortie club, mais avec un peu d’imagination, vous pouvez travailler qualitativement.
Sur la route...
La vélocité : profitez des passages faciles (faux plat descendant, vent favorable) pour travailler la vélocité, en restant petit plateau et en adoptant une cadence supérieure à 100tpm. Restez concentré sur votre coup de pédale.
La force : rien de plus facile que de travailler la force au sein d’un groupe, surtout lorsque l’intensité est faible. Au contraire, cette faible intensité évite de basculer vers le versant « puissance ». Vous pouvez profiter de chaque portion vent défavorable et de toutes les côtes pour travailler la force, en pédalant en sur-braquet autour de 50 tours/mn.
L’explosivité : peut être parviendrez vous à motiver vos compagnons de route pour faire des pancartes. Dans le cas contraire, vous pouvez aisément vous laisser décrocher avant les relances ou les petites côtes et ainsi, inclure des sprints pour relancer.
Les jeux d’allure : moins évidents à inclure au sein de sorties ayant pour cadre l’intersaison, ils s’avèrent pourtant précieux. Sprints en haut des côtes ou aux pancartes, jeux de poursuite en petits groupes, attaques surprise… tout dépendra finalement des aspirations des autres membres du club et de leur motivation à éviter (ou non) l’effet diesel.
L’enjeu : décompresser sans régresser
Des sorties sans intensité, sans dénivelé, sans contenus et qui plus est, courtes, ne vous apporteront rien, surtout si vous ne roulez pas (beaucoup) en semaine. La période est à la récupération, mais il convient de faire en sorte d’éviter de régresser.