Parce qu’il est toujours utile de le rappeler (et encore plus pendant la saison hivernale) l’entrainement à basse intensité est l’élément clé de la progression sur le long terme dans un sport d’endurance comme le cyclisme. Voici pourquoi...
No Pain, No Gain (« on a rien sans rien »). Cet adage est toujours de mise quand on souhaite progresser dans un sport aussi exigeant que le cyclisme. Mais là où il faudrait voir dans cette phrase pleine de bon sens, des notions telles qu’assiduité, patience, planification et stratégie, d’autres choisissent d’appliquer une traduction plus littérale (« pas de progrès sans douleur ») qui ne conduit pas aux effets escomptés… Cumuler les séances d’entrainement en « se faisant mal », ou en d’autres termes à « intensité soutenue ou haute », ne peut amener qu’à l’échec, ou du moins à une rapide stagnation.
Endurance de base
Certains ont besoin constamment de challenges. Du type devant à rattraper. Du copain à épater. Du peloton trop rapide à accrocher. De la vitesse moyenne à dépasser. De la séance de home-trainer possible uniquement en participant à une course virtuelle. Mais on peut souvent constater que ce genre de pratiquant roule quasiment toute l’année à la même vitesse. C’est celui qui vous fait mal en décembre ou en janvier, mais qui se fait larguer à la première bosse en course ou en cyclo au mois de juin. Et c’est celui qui fait l’élastique en queue de peloton, quand les copains finissent par lever les bras. Évidemment, il n’est pas question ici d’écrire qu’on peut donner le meilleur de soi-même sans se fixer des objectifs. Mais, il faut le faire avec rigueur et stratégie, et ça passe par consacrer la plupart du temps de la préparation à un entrainement à basse intensité, à ce qu’on appelle « l’endurance de base ». Et c’est encore plus vrai en période hivernale, après une coupure ou un relâchement de l’activité. Si les athlètes professionnels commencent très tôt un entrainement avec de hautes intensités, c’est parce qu’ils ont derrière eux des années et des années avec un très gros volume de pratique, ce qui leur permet de conserver longtemps un très haut niveau de base, et de revenir très vite en forme après une coupure. Et comme ils sont professionnels, ils consacrent toujours beaucoup de temps à un gros volume d’entrainement en parallèle des séances avec de hautes intensités.
Qu’appelle-t-on l’entrainement à basse intensité ?
L’échelle ESIE est une graduation en sept niveaux de ce que vous ressentez en produisant un effort, et nommés de I1 (Intensité 1) à I7 (intensité 7). Ce sont des termes aujourd’hui utilisés par presque tous les entraineurs dans le cyclisme…
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