Vous faites du vélo la plupart du temps pour améliorer votre condition, boucler des parcours de plus en plus durs ou de plus en plus vite, progresser – ne serait-ce qu’un peu – au fil du temps, quel que soit votre âge ou votre niveau de départ. Pourtant, certaines mauvaises habitudes vous empêchent de donner le meilleur de vous-même.

Le cyclisme est un sport ingrat qui demande de faire ses gammes avant de se lancer dans le grand bain, qu’il s’agisse d’une course de quartier ou du Tour de France. Le principe est toujours le même : on prépare son corps à faire des efforts, on le renforce, on l’habitue aux difficultés qui l’attendent. La condition physique est capricieuse, il faut beaucoup de temps pour la mettre en place, et très peu pour la voir s’étioler. Vous savez cela au fond de vous-même, mais vous ne savez pas toujours comment vous y prendre. Rares sont ceux qui profitent pleinement de leurs réelles capacités physiques, aussi modestes soient-elles. L’âge est un facteur limitant (le fameux VO2 max diminuerait d’environ 1% tous les ans à partir de 40 ans), mais la marge est importante entre vos limites du moment et l’exploitation totale de vos capacités. Vous pouvez progresser à vélo jusque très tard, ou du moins limiter fortement la régression de vos capacités physiques, dès lors que vous vous astreignez à suivre un plan d’entraînement rigoureux et surtout régulier. Et s’il suffisait de balayer une à une les mauvaises habitudes qui vous handicapent au fil des saisons ? [Dossier réalisé par Guillaume Judas https://www.3bikes.fr/]
1. Le manque de motivation
Définir un plan et s’y tenir impose un minimum de motivation pour assurer la régularité des séances. Qu’importe la méthode d’entraînement : l’important, c’est d’y croire. Il n’y a pas une seule façon d’arriver en forme et de progresser au fil des mois. Mais quand on choisit un plan, on s’y tient. Bien sûr, il faut parfois se donner un coup de pied dans le derrière pour partir rouler sous la pluie, monter sur le home-trainer le soir après le boulot, ou refuser un verre avec les collègues. L’entretien de cette motivation est à la base de toute progression, mais dépend également des points suivants… Inutile de voir trop grand si votre emploi du temps ne vous laisse aucun répit ou si vous n’obtenez pas le soutien de votre entourage. Tout choix de vie est respectable, mais il faut le faire en connaissance de cause. Comme n’importe quel sport d’endurance, le vélo c’est dur, pour peu de vraies satisfactions au final. Mais celles-ci valent vraiment le coup, on vous l’assure. À vous de trouver ce qui vous motive réellement : monter sur le podium, perdre du poids, améliorer votre temps sur la grimpée de l’Alpe d’Huez, qu’importe, mais c’est ce que vous devez garder à l’esprit dès que vous traversez un moment difficile.
2. Une mauvaise organisation
Si vous voulez progresser, il vous faut impérativement vous organiser pour placer des séances régulières au sein de votre emploi du temps. Pas le choix, et pas question de procrastiner dans n’importe laquelle de vos activités. Il n’est pas nécessaire que ces séances soient longues ou trop fréquentes. Cela dépend avant tout de votre niveau et de celui de votre objectif. Mais si vous ne pouvez consacrer que 4 à 5 heures par semaine à votre sport, faites-le bien. Ne sautez pas les séances, anticipez au maximum les problèmes, et définissez vos priorités. Ceux qui se laissent déborder régulièrement sont avant tout ceux qui manquent de motivation. Faites participer votre famille ou votre entourage. Expliquez-leur vos motivations, vos objectifs, demandez-leur de respecter vos créneaux et consacrez-leur en échange des moments en toute sérénité. Les compromis sont indispensables de part et d’autre, et ne visez pas dans ce cas un objectif trop éloigné de vos possibilités de dégagement horaire.
3. Voir trop grand
La meilleure façon de se casser les dents et de se décourager, c’est de voir trop grand, de s’imaginer réaliser un challenge trop éloigné de vos possibilités physiques ou d’entraînement. Ceux qui vous laissent croire que vous pouvez boucler raisonnablement l’Étape du Tour avec 4 heures d’entraînement par semaine ne veulent vous vendre que du rêve…