10 conseils pour sortir rouler malgré le froid

Les victoires du printemps se forgent en hiver. Ce dicton cycliste, aussi ancien que la compétition existe, reste toujours d’actualité. Malgré le froid, qui s’est installé durablement sur notre pays, vous devez sortir rouler si vous souhaitez être performant lors de la saison qui approche... Suivez nos conseils pour affronter sans encombre les frimas hivernaux.

1. Protégez vos extrémités

Si les équipements actuels sont d’une technicité extrême permettant de se protéger efficacement contre le froid, certaines parties du corps restent exposées ou plus difficiles à protéger, notamment les extrémités : mains, pieds, tête et visage… Soignez particulièrement ces points froids en mettant le paquet sur couvre-chaussures, gants – éventuellement chauffants – sous-casques, chaufferettes, etc.

2. Déjouez les pièges de l’hypothermie

Une hypothermie légère est toujours possible dans certaines circonstances lorsqu’on roule en hiver, par exemple, si vous devez vous immobiliser pour cause de pépin technique. On parle d’hypothermie modérée ou légère entre 35 et 32°C, au-delà c’est plus grave… En cas d’hypothermie légère, réchauffez-vous par tous les moyens possibles : couvertures chauffantes, bouillottes, bain chaud, absorption de boissons chaudes. En prévention, roulez au sec. Au contact d’un air froid, la peau recouverte d’un vêtement humide va laisser échapper de la chaleur. Au contact de l’eau, en effet, la déperdition de chaleur est 25 fois plus rapide !

3. Limitez les risques de gerçures

Le froid, le vent et la pluie risquent d’éliminer progressivement le film hydrolipidique qui recouvre les mains. Rappelons que ce film hydrolipidique protecteur à base de sébum fait office de barrière et va ralentir la déshydratation cutanée. S’il vient à manquer, gare aux crevasses ou gerçures… Portez donc des sous-gants en soie sous vos gants de route, enduisez vos mains de crème hydratante ou protectrice, appliquez un stick gras type Dermophyl indien ou tout simplement de la vaseline sur vos lèvres.

4. Évitez de vous enrhumer

Rien de tel qu’une sortie dans le vent, la pluie et surtout le froid pour fragiliser votre muqueuse nasale et la fragiliser face aux germes qui passeront à proximité. Le rhume peut être soigné par des instillations nasales de décongestionnant pour dégager le nez et par des antibiotiques en cas d’infection bactérienne (liquide verdâtre). Lavez-vous les mains après chaque mouchage ou après avoir serré la main d’un enrhumé : 40% d’entre eux ont les mains rempliesde virus contre 10% seulement dans les postillons des éternuements…
Utilisez l’homéopathie ou l’aromathérapie : quelques gouttes d’eucalyptus, de menthol, ou d’essence de menthe poivrée dans un bol d’eau chaude en inhalation.

5. Protégez votre visage contre une paralysie faciale…

Attention à la paralysie faciale due le plus souvent à un courant d’air froid sur le visage, notamment à cause des descentes répétées avec vent froid permanent d’un même côté… Ce problème, qui régresse spontanément en 6 à 8 semaines, se manifeste dès le lendemain de l’exposition au froid par une paralysie de la moitié du visage avec une joue flasque. Il est alors difficile de fermer l’œil et la bouche semble déviée d’un côté. On peut hâter l’évolution grâce aux corticoïdes lorsqu’ils sont prescrits à la phase précoce. Mais, comme il vaut mieux prévenir que guérir, roulez avec une cagoule en soie, en veillant à varier les parcours et éviter les longues descentes quand il fait très froid.

6. Attention au syndrome de Raynaud

Cette pathologie touche les petits vaisseaux des extrémités comme les doigts, mais aussi le nez, les orteils ou les oreilles. Sous l’effet du froid (autour de 5°C), les artérioles irriguant les doigts vont se contracter, empêchant le sang de passer. Les doigts s’engourdissent et deviennent blancs et froids. Lorsque le sang finit enfin par passer, les doigts bleuissent, rougissent pour redevenir enfin chauds… mais très douloureux ! N’hésitez pas à en parler avec votre médecin si les crises sont fréquentes ou invalidantes. Certains médicaments peuvent améliorer la situation (inhibiteurs calciques). Portez toujours des gants et des sous-gants, et en cas de crise, lavez-vous les mains à l’eau tiède.

7. Évitez les tendinites

Augmentation du kilométrage, endurance oblige, froid, humidité, vent : un cocktail hivernal dangereux pour les tendons, particulièrement exposés aux tendinites. D’où l’intérêt de protéger les tendons superficiels, comme le tendon rotulien (tendu de la pointe de la rotule au tibia) et le tendon d’Achille. Place aux genouillères et aux surchaussures en cas de froid intense. N’hésitez pas à appliquer une pommade chauffante sur vos tendons. Enfin, n’oubliez pas de vous échauffer et de boire, car les tendinites résultent également d’un défaut d’échauffement et d’une déshydratation.

8. Supprimez la buée de vos lunettes

Dans les descentes, les lunettes se refroidissent et la condensation s’évacue, mais dans les côtes, du fait de la chute de la vitesse, elles se recouvrent de buée, une condensation venue du nez et de la chaleur provenant du visage, sans parler de la pluie. Si vous n’êtes pas équipé de lunettes traitées « antibuée », il existe une solution venue des piscines : les sprays antibuée (Muc-Off, Arena…) en vente dans les magasins de sport.
Lavez d’abord vos lunettes, des deux côtés, à l’aide d’un savon de Marseille, essuyez-les avec un chiffon bien sec, aspergez-les à l’extérieur et à l’intérieur avec un jet de spray et étalez le produit avec un doigt. Rincez-les ensuite avec un petit filet d’eau froide (attention, un jet trop puissant risque de retirer le produit) puis testez l’efficacité en soufflant sur les écrans, encore humides et froids, à quelques millimètres : aucune buée ne doit s’y former.

9. Échauffez-vous à l’intérieur

Si ceci vous est possible, vous avez intérêt à débuter votre échauffement à l’intérieur, dans la tenue avec laquelle vous allez rouler. Vous pouvez sautiller sur place ou même faire un peu de home-trainer. Mais, attention de ne pas trop en faire au risque de transpirer avant de sortir. Vous devez juste faire monter votre corps en température, donc également celle de vos sous-vêtements ; mais pas plus.

10. Choisissez vos parcours selon le sens du vent

Le froid ressenti varie selon le sens du vent : plus il est fort, plus on a froid. Vous devez donc partir vent de face, bien échauffé, car c’est en cumulant la force du vent et votre vitesse que vous aurez le plus froid. Si vous pratiquez un entraînement digne de ce nom, vous allez malgré tout transpirer… Vêtements humides, vous risquez d’avoir encore plus froid. Mais, en rentrant vent dans le dos, le ressenti du froid sera moindre, limitant ainsi le risque de rhume ou autre pathologie liée au froid.

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