La progression est un parcours jalonné de couperets, qui valident ou invalident le passage au « niveau supérieur » par paliers successifs. Et il convient de ne pas rester bloqué à un palier. Le meilleur moyen de ne pas stagner et de ne pas freiner soi-même sa propre progression. Quels peuvent être ces fameux freins ?
La progression en cyclisme est un enjeu pour tous, du débutant au confirmé, même si elle ne revêt pas uniformément la même signification. Le débutant recherche au travers de sa progression, une plus grande aisance dans ses sorties. Plus ou moins rapidement, il trouve sa « zone de confort », qui lui permet d’allonger ses sorties, toujours dans l’aisance. Pour lui, la progression, c’est rouler d’abord dans le confort, puis plus longtemps ou plus haut dans la montagne, jusqu’à une limite propre à chacun. Le débutant préfère souvent démarrer sa pratique seul, pour se laisser le temps de la progression. Chez le cycliste confirmé, la notion de performance et allure (vitesse) fait son entrée. Le sportif débutant se considère limité physiologiquement par sa vitesse, car il n’a pas conscience de ses capacités, ni de son positionnement par rapport aux autres pratiquants. Le cycliste confirmé considère que sa vitesse peut évoluer : il en a pris conscience avec le temps, au fur et à mesure de sa pratique, de ses confrontations avec d’autres cyclistes, ou à force de répéter un même col, par exemple. Il est déjà dans l’aisance, il sait déjà rouler longtemps, en groupe, il veut maintenant se « challenger », aller plus vite ou valider un temps de référence sur l’ascension d’un col, ou mieux se classer en course.
Premier frein : un problème physique ou la capacité le contourner
Plutôt que de capacité, il serait plus judicieux de parler « d’intelligence » ou « d’habilité » à éviter la blessure ou le pépin de santé, car à la base, nous avons tous le même organisme pour rouler, pas à la même vitesse, ni sur la même durée, certes, mais déjà rouler. Il suffit de regarder les enfants s’amuser sur leurs tricycles. Et grâce à nos connaissances, nous savons désormais que la machine humaine est assez rationnelle et donc prévisible. Il suffit de jouer de prudence et de rigueur…