Le col de la Madone est une montée idéale à l’intersaison, pour se préparer à performer, comme les pros. Le col de la Madone – le vrai nom étant : col de la Madone de Gorbio – au-dessus de Menton, ce fut le mètre étalon de Lance Amstrong, de Chris Froome puis de Tadej Pogacar et tous les nombreux champions installés à Monaco, pour s’affuter avant les échéances principales. La première des particularités du col de la Madone, c’est de commencer à grimper depuis le niveau de la mer, et même au niveau de la plage. Et l’ascension ne fait pas dans l’émollient : les pourcentages sont sérieux dès le départ, la Corniche des Serres de la Madone vous offrant une belle suite de virages en épingles à cheveux, au cœur des vignobles. Très vite, la route rejoint celle venant de Gorbio. Peu après, vous allez passer sous l’autoroute, ce qui est assez rare dans l’ascension d’un col !
L’autoroute derrière vous, vous allez apercevoir l’un des « plus beaux villages de France » au milieu des affleurements rocheux : Saint-Agnès. Si vous n’avez pas prévu de battre votre record sur l’ascension, montez jusqu’au village. Ce site fortifié dégage une vue époustouflante sur la baie de Menton et sur la côte italienne toute proche. Ensuite, c’est la route des chèvres…
Quel contraste entre le pied de col et l’ambiance sauvage des 5 derniers kilomètres ! Ici, vous pouvez vous retrouver nez à nez avec des chèvres au milieu de la route, juste après les trois tunnels arrachés à la solide roche de cette montagne. Tout près du sommet, l’antenne située sur le pic ouest vous offrira le signal du redouté final : 200 derniers mètres très raides à affronter, avant une petite hutte abandonnée située sur votre gauche, et après un virage serré et qui vous indique que vous êtes dans le dernier kilomètre. La plupart des cyclistes se donnent le défi de passer sous l’heure pour la montée depuis la plage… Soit deux fois plus que les meilleurs pros du peloton.