Lors des cyclosportives en montagne, une sélection irréversible s’opère systématiquement dans les ascensions. Quels sont donc les critères de performance ? Comment progresser ? Tentons de disséquer toutes les ficelles de la performance quand la route s’élève.
L’enchainement d’ascensions plus ou moins difficiles est un plaisir pour certains, ennemis des autres, mais juges de paix pour tous. Plus la saison avance, plus les épreuves offrent un rapport distance-dénivelé important. Il est donc impératif de se préparer en conséquence et le plus tôt possible. Quels sont les domaines clefs ? Ils sont nombreux et tous aussi déterminants les uns que les autres. Sont-ils les mêmes dans une côte d’un kilomètre et dans un col ? Non, bien entendu. C’est pourquoi nous aborderons ces deux cas de figure.
La vélocité
On pourrait l’oublier mais la vélocité reste un critère essentiel de performance. Même si la cadence de pédalage optimale est logiquement inférieure en côte (par rapport à une référence 85-95tpm sur le plat), il faut néanmoins travailler la vélocité. Pourquoi ?
1. Si vous travaillez la vélocité, votre coup de pédale sera plus efficace et la déperdition de puissance sera moindre. Un cycle de pédalage est composé d’une phase de poussée et d’une phase de tirage. Plus on est véloce et plus ces deux cycles sont efficaces. Dès lors que l’on passe en force, on privilégie plutôt la poussée au détriment de la remontée de la pédale.
2. Qui dit vélocité dit coordination. Il s’agit donc de pédaler le plus « rond » possible pour se propulser. On dit des « gros rouleurs » qu’ils « écrasent les pédales » et qu’ils ont tendance à « pédaler carré ». Cela sous-entend un manque de coordination. Ceci dit, si la vélocité est un critère essentiel, il n’en reste pas moins que l’essentiel de la performance se situe ailleurs…
La force
On oppose souvent les deux facteurs mais l’un ne va pas sans l’autre : savoir tourner les jambes à 120tpm sur un 36×21 est une performance… bien inutile. Pouvoir passer le 52×13 mais bloquer à 55tpm en est une autre, toute aussi inutile. La puissance développée, et donc la vitesse de déplacement sont le facteur de ces deux produits. En côte et à fortiori en col, la cadence de pédalage optimale est faible : selon les morphologies, qualités et préférences de chacun, elle se situe entre 60 et 75tpm. En dessous, la fatigue musculaire devient rapidement préjudiciable. Au-dessus, l’essoufflement vous guettera alors que votre vitesse de déplacement restera médiocre. Or, être capable de tenir des cadences de pédalage « faibles », du moins adaptées aux ascensions, cela s’apprend. Si les montagnards sont rompus à ces exercices, ce n’est pas le cas des cyclosportifs qui vivent en plaine…
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