Planifiez votre entraînement même en hiver

Les journées raccourcissent, la météo se dégrade... Cette période nous pousse à lever le pied au niveau de l’entraînement et, malheureusement, parfois compenser sur la nourriture. Cette équation néfaste risque fort d’hypothéquer les performances de la prochaine saison…

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En premier lieu, cette notion est essentielle : « couper » ne signifie pas « arrêt total du sport et du vélo ». Généralement, lorsqu’on parle de coupure, on considère, mais de moins en moins, il est vrai, que le cycliste doit arrêter toute activité d’entraînement et de compétition pour se reposer et prendre des forces vives afin de renouveler son potentiel énergétique.
Cette façon de voir et de faire, entraîne une diminution très rapide de la condition physique qui impliquera un temps très long de préparation, donc une perte de temps, pour retrouver un niveau de forme acceptable en vue de la reprise des compétitions ou des cyclosportives de printemps. Le repos, l’inactivité ou l’absence d’entraînement, s’accompagnent d’une baisse de la force musculaire, mais également d’une diminution du volume du muscle, et cela, très rapidement. Par exemple, après un entraînement bien conduit, visant à augmenter la force de 10% en quatre semaines, il suffit d’une semaine d’inactivité pour perdre tout bénéfice de ce qui a été gagné. L’immobilité est également nocive aux systèmes circulatoire, respiratoire, digestif et nerveux. Pour tout cycliste – quel que soit son niveau – trois ou quatre semaines de repos complet suffisent pour entraîner une baisse de la condition physique. Si les muscles ne sont pas suffisamment sollicités, ils diminuent rapidement leur capacité à consommer de l’oxygène. Et, c’est le facteur essentiel qui limite la capacité d’endurance.

Ce qu'en panse Bernard Hinault...

« La préparation hivernale est très importante. Elle représente, à mon avis, plus de cinquante pour cent des victoires acquises durant la saison. C’est l’hiver que l’on forge les succès de l’été. La préparation, c’est un peu le moment où l’on sème et les premières places, c’est la récolte. Rouler, rouler, rouler, c’est ce qu’il faut se mettre dans la tête. Couvrir un maximum de kilomètres sur la route. À l’image d’une voiture qui a besoin d’être rodée, un coureur cycliste doit avaler les kilomètres pour ne pas être à la peine quand les compétitions arrivent. Il s’agit de rouler, mais aussi de disputer des cyclo-cross. C’est très bon pour acquérir la condition physique. Dans ces terrains accidentés, on soigne sa forme, on s’endurcit moralement et physiquement. Quand je suis chez moi, je fais du footing. Je respire le bon air de ma Bretagne. »
[Ma vie et mes courses, Bernard Hinault, édition Solar]


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Par Bruno Cavelier, photos : Vincent Lyky

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