Sur la majorité des circuits de cyclo-cross, on trouve des difficultés à enchaîner plusieurs fois : buttes, escaliers, passages boueux ou sablonneux, etc. Comment mieux gérer ces difficultés ? Leur enchaînement ? Comment récupérer lorsque le parcours est exigeant ?
Lors d’un cyclo-cross, on peut trouver plusieurs configurations différentes : les secteurs en côte, les secteurs en descente, les secteurs sur le plat, les secteurs techniques et les parties où le portage est incontournable. L’effort est bien différent selon la configuration du terrain. Au plan de l’intensité, les côtes constituent bien évidemment un moment clef : élévation du taux d’acide lactique, augmentation de la fréquence cardiaque et de la ventilation. Il faut être capable d’élever l’intensité, d’augmenter la puissance développée pour vaincre la pente. La vélocité sera un allié de circonstance.
Les secteurs en descente vous aident à récupérer et favorisent une vitesse de déplacement élevée. Il faut alors être capable de faire baisser votre fréquence cardiaque de manière à profiter de ces périodes. L’effort est faible mais ces secteurs en descente peuvent créer des écarts entre les meilleurs et les moins bons techniciens. Sur le plat, vous devez être capable de trouver le bon développement et d’emmener du braquet. Ce qui compte ici c’est l’efficacité. Le poids de corps est un élément moins important sur le plat. La force est une qualité qu’il faut avoir développé pour être efficace dans ces secteurs.
Gérer l’enchaînement des difficultés
Les secteurs techniques ne seront pas ressentis de la même façon par tous les amateurs de cyclo-cross. Les plus spécialistes d’entre – d’après les connaisseurs, comptez au moins trois saisons pleines pour être considéré comme un spécialiste – pourront en sortir sans fournir de gros efforts, tandis qu’au contraire, les moins techniques y laisseront beaucoup d’énergie : crispation, descente de vélo, portage, nécessité d’efforts courts mais maximaux, pour vaincre une difficulté ou relancer. Au final, les écarts se créent vite et les cyclocrossmen les moins expérimentés, devront redoubler d’effort dans les secteurs roulants, des efforts qu’ils payeront cash dans le dernier tiers de la course…
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Par Bruno Cavelier, photos : Vincent Lyky
