Apprenez à rouler dans le vent

Rouler en automne impose de se confronter à des conditions météorologiques changeantes où l’on est souvent confronté au vent… Et dans ce cas, si l’on a malgré tout le courage de sortir, on pense que l’on va en baver. Alors, comment mettre le vent de votre côté ?

Lorsqu’on évoque une sortie dans le vent, on pense de suite galère. Sauf si on le prend dans le dos. Mais pour ça, il a fallu ou il faudra le prendre de face et de côté. De face, c’est un frein. Et alors ? Lorsque vous escaladez des cols en été, la pente n’est-elle pas un frein ? Et vous y prenez du plaisir. Faites de même. Face au vent, vous progressez : vous pouvez travailler en force et même faire du fractionné comme vous le faite en côte. Donc, surtout si vous vivez en plaine, profitez du vent pour mieux grimper lorsque vous attaquerez les cyclosportives estivales qui vous tiennent à cœur.
Petit bonus : vous pouvez aussi améliorer votre position, votre aérodynamisme. Essayez de rouler mains en bas du cintre, puis mains en haut. Vous sentirez de suite la différence. En cherchant la meilleure position et en la maintenant, vous vous y habituerez. Ensuite, lorsque vous tirerez des bouts droits dans des conditions plus clémentes, vous bénéficierez de cet entraînement particulier.

Le sens du vent…

Le réel problème du vent, c’est lorsqu’il souffle de côté. Ceci pour une simple raison de sécurité. Dans ce cas, oubliez vos jantes hautes et redoublez de vigilance si vous roulez en groupe. Ne lâchez votre cintre sous aucun prétexte. Le mieux est de dénicher un parcours qui limite les portions où le vent souffle de côté, d’autant plus que ça ne sert pas à grand chose pour votre entraînement. Nous l’avons vu : vous pouvez vous servir du vent comme d’une côte. Et vent de dos, vous travaillerez votre vélocité, d’ailleurs avec beaucoup de plaisir lié à une sensation de vitesse et d’aisance certaine. Plutôt que de vous installer dans un confort de pédalage qui revient à mettre un plus gros braquet afin de maintenir une cadence de 90 tours/mn, le meilleur exercice vent de dos, consiste à conserver un braquet raisonnable pour tourner les jambes entre 110 et 120 tours/mn sur des durées de 5 à 15 minutes selon votre aisance à mouliner. N’arrêtez jamais de pédaler, un peu comme si vous étiez en pignon fixe.

Comment rouler en groupe ?
En groupe, unissez-vous face au vent, mais pas n’importe comment… Le problème vient que dans un groupe, la condition physique n’est pas la même pour tout le monde. Donc, s’il paraitrait évident que chacun doit mener à son tour, ce n’est pas si simple. Un groupe est efficace face au vent s’il reste homogène. Il convient donc d’une part que les plus costauds prennent des relais plus long tandis que les plus faibles restent à l’abri derrière, et d’autre part que les plus costauds en question ne jouent pas les cadors et se mettent au niveau des autres. Car un groupe désuni face au vent, c’est une véritable débâcle ! En fait, tout est dans la régularité d’évolution : la vitesse doit rester constante.

Des relais réguliers
S’il est important que chacun collabore selon son niveau, les relais doivent être passés régulièrement : ce n’est pas celui qui passe devant qui doit accélérer, mais celui qui laisse sa place qui doit ralentir en s’écartant si possible du côté droit de la route par soucis de sécurité ; on double à gauche, comme c’est écrit dans le code de la route. Il existe deux techniques pour affronter le vent : les relais sur deux files lorsque la chaussée le permet, les passages de relais sur une seule file, ce qui est selon nous moins efficace mais parfois obligatoire encore et toujours pour une question de sécurité vis-à-vis de la circulation automobile. Sur deux files, les cyclistes roulent côte à côte : une file monte, et l’autre descend. Cette technique est remarquablement efficace surtout si le vent est légèrement de côté. La file qui est le plus exposée au vent (celle de droite par exemple si le vent vient plutôt de la droite) ralentit de manière à laisser la place au premier de celle qui remonte afin qu’il s’écarte et se positionne en tête de la file qui descend. Celui qui était deuxième de la file de gauche se trouve donc à côté de lui, et ainsi de suite… Jusqu’au moment où l’on se trouve dernier de la file descendante et là, il faut alors passer dans la roue du dernier de la file montante, celle de gauche dans notre exemple. L’avantage de cette méthode est de disposer d’un groupe compact où l’on est plus abrité lorsqu’on roule plus vite, et plus exposé lorsqu’on roule plus lentement. A vous de jouer !

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Couv CC75
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