Le cyclisme féminin a gagné en visibilité ces dernières années, notamment avec la création de Paris-Roubaix féminin, puis le Tour de France Femmes avec Zwift. Mais, entre les stars du peloton et les cyclistes de niveau Continental (un échelon en dessous du World Tour), le fossé se creuse et les inégalités, financières sont de plus en plus présentes. Dans son rapport annuel, The Cyclists’ Alliance, la TCA, a enquêté auprès des cyclistes professionnelles. 140 d’entre elles, issues de 31 pays différents et de 56 équipes différentes (53% au niveau Continental, 41% en World Tour), ont accepté de répondre. Un échantillon suffisant pour en savoir plus sur le peloton féminin.
Le Women’s World Tour est une belle vitrine : 15 équipes, dont les grosses machines SD Worx, Lidl Trek, Canyon//SRAM Racing, UAE, Movistar… Mais, la situation est plus compliquée au niveau Continental : AG Insurance – Soudal Quick-Step, Lotto Dstny Ladies, Cofidis… D’après cette étude, 25% des cyclistes ne touchent pas le moindre salaire, et en dehors du Women’s World Tour (salaire minimum de 32.100€ est fixé par l’UCI), 70% d’entre elles gagnent moins de 10.000€ par an. En plus, 47% d’entre elles disposent seulement d’un contrat d’un an. Au niveau continental, elles sont plus de 3/4 à avoir un deuxième travail à côté de leur carrière de cycliste… Le manque de sécurité financière est d’ailleurs la principale raison qui pourrait pousser ces cyclistes à mettre un terme prématuré à leur carrière. Elles sont également nombreuses (35%) à se plaindre d’un manque de sécurité en course, ce qui pourrait les inciter à quitter ce sport qu’elles trouvent « trop dangereux ». Après cette enquête, les priorités de ces cyclistes seraient, un salaire minimum pour toutes les cyclistes (63%) et de meilleurs protocoles de sécurité en course (58%).
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